MANUEL DE TMMIGEANT DA N S LA RKPUBLIQUE ARGENTÍNR PAR M. A. PELLICA Le drapeau viétorieux de la nation la plus ■ riche de la terre.se montrera sur lesmurs de nos forteresses et flottera sur les ondes avec une dignité qui luí attirera le respect. Terres immenses et fértiles, climats variés et salubres, moyens de subsistance abon- dants, mines d'or et d'argent d'une étendue considerable, productions de tout genre, attireront sur notre continent une qüantite innombrable de personnes auxquelles nous accorderons un asile assuré et une protec- tion bienfaisante. Proctamation du Conr/rés de Tucu- man f/uí. en 1816, declara ÍInde'pendance de la HépuOlique Argentine. PUBLICATION OFFICIELLE BUENOS AIRES Imprimirle dii « Coiirrier de U Plata, » rué Boürir, 7$ 18 8 8Buenos Aires, 3 ma¡ lSSá Monsieur le Ministre : Selon une bienveillante indication de V. E., j'ai pensé que, dans les mo- ments perdus de mes fonctions otH- cielles, je pourrais préparer ce que j'ap- pellerai le Manuel de Vhnmigrant dans la Rcpubliquc Argcntinc, c'est-a-dire un petit traite oú serait consigné d'un iñude clair et précis, tout ce qui concerne le pays, ses industries, ses ressources, en un mot tout ce qui pourrait étre utile aux étrangers qui y arrivent avec l'intention d'y tixer leur résidence. Dans ees conditions j'ai cru qu'il était naturel de faire précéder ees divers ren- seignements d'un léger apercu de l'his- toire nationale, suivi d'une descriptiun rapide des quatorze provinces argentines, avec indications de leurs principales in-— IV — dustries, des salaires que peuvent gagner les immigrants dans chaqué localité, ainsi que des moyens fáciles offerts á tous les travailleurs honorables, laborieux et éco- npmes pour se cbnstituer un foyer qifi soit leur propriété. J'ai fait entrer aussi, dans le cadre de cet opuscule, tous les avantages accordés á rirnmigration par la Constitution na- tionale et par les lois, et développés par le Gouvernement dans les conditions Íes meilléures et les plus recommandables. Je crois qu'en distribuant ce petit livre accompagné d'une carte générale de la Républiqué, dans les centres populeux curopéens, par Tintermédiaire de nos agences officieUes d'informations, on réussira á appeler l'íittention sur le pays argentin, vaste champ d'activité offert aux cmigrants de toutes les nations civi- lisées. Croyant que la publication et la dis- tribution de ce manuel, en plusieurs lan- gues, peut étre utile au développement de l'immigration, j'ai l'honneur de le remettre á Votre Exellence, pour le cas oü elle jugerait convenable de l'utiliser. — V — J'ai l'honneur de saluer Votre Excel- lence avec le plus profond respect. ;v- M. A. Pelizza. Buenos Aires, D niai 1X&S. >■■>' Minlstéro des A f falres étrangéres Le present livre sera remis a 1'examcn déla Commission céntraled'immigration. N. Quirno Costa. Buenos Aires, 13 Jnillet ltó^ Commission Céntralo d"lmmlEration A. S. E. Monsieur le Ministre des Affaires Etrangéres, Dr. Norberto Ouirno Costa. J'ai l'honneur de retourner á V. E. le Manuel de Vlmmigrant qui avait été remis á l'examen de cette commission, laquelle,aprés avoir étudié l'ouvrage avec soin, conclut que c'est un travail utile et qu'il y a lieu de le publier en plusiéur$ lahgu es — anglais, francais, állemahd, suédois, hongrois et danois — et de le répandre á profusión en Europe. II contíent sur notre pays, des notes exactes, lesqUelles bien connues á l'étran- ger par la cfasse des travailleurs, doivent ouvrir de nouveaux chemins á rimmigra- tión et augmenter considérablement le coúrant déjá vigoureux quí existe aujour- d'hui. -y La Commission croit que, quoique les salaires se fixent en francs, on doit join- dre une note qui explique la relation de cette monnaie avec la nótre, selon les oscillations de bourse, et celle du franc avec la monnaie type des nations dans la langue desquelles cet ouvrage sera tra- duit, tels que schellings, francs, marks, guldens, etc. Pour apprécier l'exactitude des ta- bleaux qui figurent dans le manuel, la Commission s est adressée aux commis- sions similaires provinciales et les réponses re^ues sont jointes au livre. Daignez agréer, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma considérátion la plus distinguée. Miguel M. Nougués. L. Alberto Ramayo, ■ . - Secretario. Buenos A ¡res, »ü J iiillet ]8>X3. M¡ni store des Affalres étrangéres Vu le rapport qui précéde de la Com- mission céntrale d'immigration recom- mandant l'adoption du Manuel de VImmi- grant dans la République Argentine, écrit par le Sous-Secrétaire des Affaires Etrangéres, et l'utilité qu'il y aurait á le distribuer parmi les populations du Nord et autres de l'Europe, pour faciliter la connaissance des avantages concédés aux immigrants par les lois du pays, Le Président de la République, en conseil général des Ministres,— VIII — Décrete : " ":. *-;• f Art. 1er.—Est adopté comme publica- ción officielle le Manuel de VImmigrant dans la République Argentine, écrit par M. Mariano Á. Pelliza, auquel il est ac- cordéla somme de mille piastres monnaie nationale, comme compensation, pour la propriété de ce travail. w Art. 2.— La Commission céntrale de l'immigration fera faire en espagnol une édition de dix mille exemplaires, avec la coopération de l'auteur. Elle fera ensuite traduire l'ouvrage et publier des éditions d'un égal nombre d'exemplaires dans les langues francaise, anglaise, allemande, suédoise, hongroise et danoise, imputant les frais que demandera l'exécution de ce travail au budget spécialement affecté au développement de rimmigration. Art. 3. — La distribution du Manuel de VImmigrant sera faite en Europe et dans les pays respectifs par les bureaux d'informations et les consulats, conformé- ment aux instructions fournies par le Ministre des Affaires étrangéres. — IX — Art. 4. — Le présent sera communi qué á qui de droit et déposé aux ar chives. Juárez Celman. l'>M. Quirno Costa.—K. W'ii.de.-- :^-'v."" W. Pacjif.co. — F. Possii. — ~'C'y.:'^i'i^'/'': . K. Racedo. vw..-:v-.;^.. .,;:MANUEL DE L'IMM IGRA NT " DANS LA RÉPUHLIQUE ARGENTINE Traits historiques • ■,.".,( , t Franchises Constitutionnelles. I Aprés la premiére periodo de la conquéte et le peuplement des payslimitrophesau Rio de la Plata, les trois gouvernemonts du Paraguay, de Córdoba de Tucuman et de Buenos Aires furent organises et placés sous la dépendance immédiate du Vice-Roi du Pérou, dont l'aulorilé administrative s'étendait jusiju'au cap Horn. Postérieurement et par suite de la marche pro- gressive de ees colonies, le souverain espagnol constitua le Vice-Royaume de Buenos Aires, auquel— 2 — il róunit d'immenses territoircs, el nomina comme vicé-roi le capitaine-général Fierre de Zeballos. Cest a partir de ce moment <|n'on reoonnul que toute la región territoriale coniprise depuis le Rio déla Plata jusqu'a la Cordilliére des Andes,-étail excellente pour la culture des cereales et que le Tro- mentqui s'y récoltail était d'une qualité supériéure. Le climat tempéré qui régne depuis le 22* pa- raílélo jusqu'au Sud ainsi que le l'ond salpétreux du terrnin, rendait les vastes solitudes de ees con- trées absolumont aptos á l'élevage des chevaux aussi bien que du gros bétait et du mouton. L'expérience a démontré que les pays appélés aux plus bauls degres de prospérité sont ceux oü le blé, la vache, le chevul et le tnputon rencontrenl une teinpéralure el un sol qui leur epnviennent. La He- publique Argentino est, dans ce sens, le plus bel exemple qui puisse étre presenté ¡i la considératiqn des pcuples élrangers. Dans les régions tropicales coiuine le Pérou. le Paraguay ou le Brésil, l'élevage des besliaux et la culture du ble sont, sinon impossibles, du nioins excessiveinent précaires et pour ainsi diré négatii's quant aux résullats oblenus par le capilal et le tra- vail. Cest a ees deux l'acleurs de la production que la République Argentine doit, presipie exclusivement, son développeinent exlraordinaire et l'intérétqu'«He a toujours éveillé sur les niarcliés européens. II V I>n créotion du vice-royauine de Buenos Aires par l'ordonnance royale du S Aoüt 177(1, npporla uní» reforme considerable dans la géographie polilique des colonies du Rio de la Plata. La provincede Cuyo, avec sos limites qui s'élon- daient jusqu'au détroit de Macollan, ful séparéo di» :la Capítainerie-Généralo du Chiti dottt elle faisait jiartie, et annexée au nóuyel Etat. ainsi que le g>n- vérnement du Paraguay qui ful conslitué en pro- ■vlnce. y 2- \ ': . - - " \ Par 1'ordonnnnce royale sur les iiiteudnncos. qui était In Conslitution administrativo du vico-royanme de Buenos Aires, cello ¡mínense colonie qui compre- ndí tout le territoire entre le Brésil, le vice-royaume du Pérou et la Cordilliére des Andes jusqu'au Cap Horn, avait été divisée en huit gouvernemenls óu intendances ayantchaeuneá leur téle un gouver- neur nominé par le Roi. Ces intendances étaient: Celle de Buenos Aires qui comprenait la capilale el le territoire de la pro- vince jusqu'au détroit de Magcllnn, Snnta-Fé, Kn- tre-Rios, Corrientes, Montevideo avec tóate sa cain- pagne jusqu'á la mer et les trente bourgs des Mis- sions sur l'Uruguay. Montevideo el les Missions possédaient des gou- verneurs militaires placés sous la dépendance de l'autorité administrative de Buenos Aires. L'intendance de Córdoba eomprenait la province du méme nom et celles de Mendoza. San Juan del— 4 — Pico. San Luis de Loyole et Rioja. Celle de Salla était cñ.inpóséó dé la province du rnéme nnm avec celles de San Miguel de Túciuiian. Santiago del Ksl"r<>. Jiijuy. Catamarca et Tarija. Lr¡iitendnnee du Paraguay était formée de 1'ancien gouvernoinent de la Guayra. Celle de Coeliabamba eomprcnait-In ville du méme nom et toute la pro- vince de Sania Cruz de la Sierra. Les proviuces de Lampa, Carabaya et Azangaro formaient l'intendance de la Paz. Celle «le la Plata sélondait sur toute la province de Charcas el. enfin. celle da Potosí comprenait les provinces de Porcó, Chayanta. Atacama. Lipes el Chichas. Kn 1-807, Ta- nja fut séparée de celte íntendance el réunie a; celle de Salta. • .11 existail aussi, dans celle región, sur le Chaco, Ies gi "uvernemenls m i I i ta i res de Moxos et Chiquito qui,. ¿omine ceux de Montevideo et de Misiones, éluiciit places sous la dépendance du Vice-Roi. Ce magistral concentrait entre ses mains toute lautorité supérieure concédee par les lois et ordon- nances diclées par la couronne. II exereait toutes Ies l'oncüons des Capilaines Générnux et présidait lAudience de Buenos Aires. III La seule modificution apportée jusqu'cn 1810 dans I'organisation intérieure de la gran1 i- qae Argentino. La province do Montevideo ful ciéée par une loi de 181 I, el, aprés une longue querelle avec, le Bresil, fut déclarée indépcndanle parle traite depaix signe en 1828. Aprés une longue période de lulles inlostines et une dictalure sanglante qol dura díx-sepl années, la Bépubli'i ■ •• ¿Vv'^S'.^*^^?^ « La Nalion Argentino n'admel paa leá prérogati- ves de sang ni de naissances. II n'y existe ni droits exceplionnels a la loi genérale ni ti tres de noblesse. Tous ses babitants sónt égaux devant la loi el adniissiblos aüx émplois publics sans autre considération (pie raptitudo. L'ógulité est la base de l'iinpot et des cliarges publiques. « La propriétó est inviolable, et aucun habitant de la Nation Argentine ne peut étre privé de la sienne, si ce n'est en vertu d'une sentence juridique basée sur une loi. L'expropriution poiir cause d'utilité pu- blique doit otro aulorisée par une loi ot sous la con-, dilion d'une indomnité préalable. LeCongrés impu- se seul les cbargos ot contribulions énoncées dnns Tarliele 4. Aucun service personnel n'est exigible sinon-en vertu d'une loi ou d'une sentence basée sur une loi. Tout auteur ou inventour est proprié- taire exclusif de son ceuvre, invention ou décou- verte, pendant la durée que lui accorde la loi. La confiscation des biens est a jamáis effacée du Code Pénal Argentin. Aucun corps armé ne peut exercer de íéquisitions ni exiger assistance d'aucune espéce. « Aucun habitant de la Nation Argentine ne peut étre condamné sans un jugement basé sur une loi antérieure au fait qui motive le procés, ni jugé par des commissions spécialos, ni soustrait á ses jugos naturels désignós par la loiavant le fait motivantla poursuite. Aucun citoyen no peut étre obligó á dé- clarer contre lui-méme, ni arroté, sinon en vertu d'un ordre écrit de 1'aulurilé conipélenle. La dé-fense en juslice de la personne .et. des droits est inviolable. Le domieilc est inviolable ainsi que la córréspondancc épistolaire et les papiers privés; une lóx (lóterniinera as. « Los ólrangors jouisscnl sur lo lorritoire do la Nation de tous les droits civils du citoyen; ila*peu- vent oxorcor leur industrio, commoroo ot prol'ossion, posseder dos biens immcubles, los acheter ot les aliéner, naviguer sur les fleuves, exorcor libren)ent leur cuite, tester el se tnarier conformément aux lois. lis ne sont pas obligós d'adopler la nationalité ni de payer dos contributiona forcees extraordi- nairos. lis peuvont obtenir lour naluralisalion apeos deux ana de rósidonce continuo dans la Nation, maifl i'autorité peut ubróger ce ternie en íavour de — 9 — colín, qui le sol licite en allégUant et en prouvant sés- derriiors servicos rendus a la RepubliqUe...» Los ótrangors domicilios dans la Hcpiiblique Argentino ou ólablis on qualiló d'immigrunls, pon ven t oxorcor leur cuite róligieúx el eonserver leur nalionaliló respective. Lours droits civils sont los niónios (pie ceux dont jouissont los onl'anls du pays. ot en cas de dócós itb fntestai, lours biens tombent smis la curateiie des consuls cpiand los bóritiers no resident pas dans la localilé ou s'est prOduit le dócós. La juslice est absolumentgratuito moins los droits \de papior timbró et les bonoraires des avocáis, pro- ' cureurs ot complablos (pie les intóressós oceupent dans lours a fia i res. , ,;- ¿',í*¿-,.-v ^f-V - - \ •■■'■■>■■ TÁDLEAU DES SÁLAIHES ET JOLUNÉES OLE (JAGNENT tóSLÉS^ liANS LA CÁI'ITALE DE LA NATION. '."?"> > >'•*'-; "*■ PAH MflIM l'Ad Jlll.lt Agriculieurs............ fra-C3 9© á 100 — á — Macona................. » — — 1" i 5 Cbarponliers............ » — 10 20 Cuiainiérea.............. » 80 loo — — Cuisiniors............... » 150 250 — — Tanneura............... » 80 1S0 — — Dialillateura,............ » 125 150 — — Vermicelliors............ >» 200 300 — Forgorons............... » — — 1" -0 Ferblantiera............. » — 10 15 Fou miera.............. » 150 175 — — Jnrdiniors............... » 250 400 — — Lavandióres............ » 80 1-0 — — J10 . PAR- ■OIS Mnchmistos........ '*.:.... funes 150 t\ 250 Ménages «ragrieuitours.. 175 250 200 250 . » 150 250 Bergors......... ........ (JO , 75 150 200 Taiiloiirs «le piorrea'____.. n 200 900 100 125 par Mea — á — Province de Buenos Aires La province de Buenos Aires est «l'un oliinat tem- péré, et son territoiiv est composé spécialomont de pininos nppehVs ¡hhh/kis. Klle est trés favorable a i'agriculture ot i\ Pétevage du bétnil, ot la roproduc- tion dos vaclies, cbevaux el brebis y est extraordi- naire. Ce qui faitque le commerce étrangery reneon- tre toujnurs un mnrebé bien pourvu de cuirs secs et sales, suifs, crins, laines et peaux de moutons. Le fromont, le niais, le Un et toute espéce de legamos s'obtiennent sans le moindre eflbrt de culture par suile de l'engraissement etdela puis- sance vógetale du sol. Aussi suftit-il d'une charrue et d'une liorse pour semer le ble. La seinence s'eH'ectue du 15 niai au 15 juin sans nvoir besoin d'aucun autre travail jusqu'a la moisson. Le maís se séme dans les cbaumes du blé ou dans des cbamps nouveaux avec deux ou trois charrues, ceci aíin que l'eau des pluies penetre bien dans la torre pour défendre les plantes contre les fortes cbaleurs de l'été. 11 — Toute la rócolle du blé se consommé dans la villo ou dans les bourgs de la campagne, et se yend á dos ¡>rix qui romboursent loits les frais etlaisscnt un inaíínili'quo benéfico a l\igrieulleur. Lo snrplus. lorsqu il y en a, sVxportt..... Kui-opc. II en est de ''momo du maís. qui sert a la fabrieutioii de Talcoolv loilerie, tout cela saíis avoir negligé rngriculture. • ; Kn Imit ans rimmigrnnl laborioux et lionnelonurn pu soconsliluerninsi un foyer en viable, devenir riclié et-etro considere dans le pays ; etcomme les ecoles gratados aont dissojninées en grand nombre sur tous les poinls de la province, il aura la facilité d'elever et d instruire ses enfants sans depenseset sans les inconvi-nients qu'entrnine la distance. II y a dans cette province, la plus etendue, la plus peuplée et la plus riebe do tonto la République, des oceupations pour les iinmigranls de toutes indus- tries et les salaires sont, de tout temps, bien supé- rieursáceux d*Kurope, les appoinlements mensuels variant entre 100 et 200 l'rancs, et la inoyenne des prix de jouraéea ótantde (i franes par jour pour le travail des mnno>uvres. TABLEA^ DES SALAIRESMENSUELS ET JOURNALIERS QUE I,ES OUVIVIERS ÉTRANGERS GAGNENT DANS LA province de Buenos Aires et ¡dans sÁ capitale la Plata. ; Agrioulleurs...... i."...', Maeons................ Charponliers ....... . Cuisini^res ... ¿.... %.... r.uisiniers.............'. Tanneurs... i...;....V Dislillatcurs... :......... Torideurs . ... ..'......... Vermicelliers............ Forgerons.........• ¿<\.. Ferblanliers..,....'.¡.,, Boulnngors.. . . ...... ...... Jardiniers....•».. . .. . ..... I.avandióres...'..'. . ¿V.. Mecanieiens............ Monagos d'agricultours. Mineurs....... ....... Meuniers............... Bergers ................ Manonivres............ Taillours de pierres..... Mélayers............... Viticulteurs........ Vignerons............. I'AK MOIS !H) A 100 10 10 15 loo 1SQ too 125 m 609 150 1SQ 7 50 10 200 3o 200 250 500 80 110 250 UHI » 175 250 2 frimilliHKIll qui arrivo/lans cello province peut élre assuré d'y rencontrer unooccupulion inimé- iliale. et s'il se place duns n'imporlc Im piel lo des" colonies, il pourra,cn peu de temps, comme dans lá province de Buenos Aires, laire des econoniies suf- fi san tes pour se creer une position indépendante. Les colóns de Sania Fé onl amassé des fortunes colossales, fondé des villes dans les centres inemes de produclions ngricoles, et étnbli le régime muni* cipnl el la justice civile. Cela a donné de la valeur aux torres, et si actuellement elles sont encoré a bas prix,ellos ne se donnent déjü plusgratuiteinent, innis cela mémeest un nttrait de plus pour l'bomme tra- vailleur. La valeur supérieure de la propriété, l'obligation de payer des contributions au fisc, ren- dent plus productif l'emploi des capilaux et de 1'efTort personnel. La Ierre arrive a nc plus étre au premier occupant, mais á celui qui possédedes ressources pour l'aclie- ler et l'babilelé nécessairc pour la (aire prodiüre. Danscette province, il n'y a pus de bras inoc- cupés; les babitants argentins onl suivi I'impulsión, el la moilió de la population des colonies est ac- tuellement composée d'enfants du paya. Une telle prospérilé est encoré lavorisée par les clieinins de fer partant de Buenos Airea, ou de Rosario et (pii j croisent le lerritoiredc la province, racililant ainsi le transport des coréales depuis les colonies jus- «pi'au ¡)ort. ''l^i'Aii printemps, une enorme région composée de vplusieurs ccnlaines delieues carróes, se couvredes verles et nnissantes pousscs du bléctdu inais. vLa récollo dea bléa et dea nutres graines se lait dans les mois dedéceinbre a niars, et ello nécessito toujours un nombre extraordinaire L'élevage da bétail et rngriculturc sont les deux principales ¡nduslríesdeoetle province. s ¡ • Sur los cotos do l'Uruguay exislent pUisieurs éta- blissements dils salri'frrns > >ü Ton abat par milliors des beles ñ corno, quahd un no les exporte pas , vivantes pbur la Répubiique voisine. , i. Los iiavires d'oiitre-nii'r arrivenl jusqu'aux ports do la Conceplion, de Concordia, do Gualeguayc&ó, ¡ •^ulrqtrcnrtre dtes chargemehls' de caire, de viundos salóos, do lalnea et do coréalos, et so rendent direc- lemont en Europe. Sur les cotos du Paraná OÚ se l'ail aussi lo ruóme commerce, il ya dos (burs pour la fabrication de la ebu u x, oe qui constitue, avec les coupes do boie uno industrie caractéristiquede la [)rov¡nce. Les colonies agricoles et de páturages ont donné etconliuuont ú donner d'excellenls rósullats. ()n y prooóde comme á Santa Fe, en vendant daña les ports roxcédunl do produits qui n*est pas nécessaire á la consommation. Le vaste comrnerce de eabotage qui monte et des-— 18 — cend conslamment Ies deux grandes riviéres du Paraná et de l'Uruguay, rcnd tres fáciles les Commu- nications avec la capitale. 1. -La navigation de- ees deux importantes' arle res est complólemont libre poür tous les pavillons mnrchands, ccqüi fait que la province d'Kntre Hios, 11 ú i possede des vil les et des ports:sur les deux ri ves, est la plus fréquentéo du cotnmerce des cotos. ■ Dans cello province la vie est facile i>our l'étran- gér, ét l'acqüisilion des Ierres aux alentours des ports est foon marché. táih.eah des sai.airks mknsuees et jolhnai.ii'.us uue oagnknt lesouvriers éthanukus dans la province d'Kntre Ríos. '^>^-'-'.v;^¿v:----.;<\'^4lv¿ PAIS MOIS r.\R JOUIl Agiiculleurs .•.•.;y,'.'.-.-;'» Macons . .............. • G11a rponI iers•....; ...> C u i si ni é res'.-. ". Cuiainíers............ Tanneurs............. VorniioollÍLM's.......... Korgorons............. Mécan ¡cieña........... Monagos d'agriculteura Meuniers.............. Manujuvres........... Métayers............. 150 t 21K t 10 •-8*) 1IMI 150 21M) » 400 500 » 150 250 » 15 » 250 S50 250 900 » ;íoo 480 » 150 200 100 125 2H — 19 — I Province de Corrientes La province de Corrientes est la continuation. au Nord .de la province d'Kntre Ríos, et se trouve aussi limitee par les grandes riviéres du Paraná et de l'Uruguay. C'est un territoire propre áTélevage, et, si le blé n'y prospére pas autant que dansTa región tempérée fraiclie, il posséde en échange les produits de la zone torride. L'orangequi s'y produit presque spontanément, constitue une des branches princi- pales de son commerco. 1.a fabrication des fromages, sur les cotes du Paraná, a fait prospérerles laiteries etautres établissemcntssimilaires. On a essayé avec succés la culturo do la canne ol la fnbrication du sucre, et il está croire qu'avcc l'abondancede bras, cette industrie pourra élre mise sur un pied capable de donner les meilleurs résultats. Cette province fait le commerce du bétail sur pied avec le Paraguay. Ses articles deconsommation et do pclleterie nalurelle ot tnnnéc, doscondent jusqu'u Buenos Aires par les baléaux de cabotage el les vapeUrs qui font la truverscc entre l'Assoinption et la capilale argonline, avec escalos dans le*porta «lo. Corrientes, Paraná et Rosario. Les populationa cor- rentines du Haut Paraguay trafiquent avec lo Hrósil par los ports de Sanio Tomó. d'Al vear ot do la Fédé- ration. Toutle potil cabotage est formo on grande partie par des inarins étrangers et voisins de la pro- vince; mais, ou l'immigranl trouve le plus d'occupa- tion, c'est dans les ports du Rio Paraná qui sont Corrientes, Goya et La Ksquina. La grande quantité de bois de bonne qualité, fait qu'on y construit des embarcations pour la naviga-— 20 — — 21 — tion fluvial?. Ces embarculions se recommandont par uno grande reaiatance el une longiie duroe, cnr piles arrivenl fpiolrpiel'ois ü resistor n'-cini|uniitc uns . de servicé; toulol'uis il laul avuir soin «le les curener dé tenips 0 outre. :/>,,,., . •ñ¡¡¿ TaBI.EAU DES 8ALAIRES MENSUEI.S ET JOURNAI.IERS que gagnent i.es ouvrikr8 dans i.a provjnck;: di: (Corrientes. Agrioulteur.s........;. Mucons------........ Cbarpentiers.......... CUtsiniéres...... < jiisiniers.. ¿.......... Tanncurs ...... i..... Vermieolliers .;..\..;... F< >rgen >ns............ Menajes d'ngric-iillcur> Meuniers............. Manceuvrea........... PAR Molí Si I , i 1 Hi I MU 11K» I5ii 200 150 250 175 ¿«mi 150 ¿i MI 125 175 10 12 lu 15 lo i: Provincc de Córdoba Cette province touche a eellede Santa Fe ú laquelle ello est reuniópar un chemin de fer qui la met en communication avec lu capitulo de la République Argentino.Ello communique avec la province de San- lingo el la villo (lo Tucumnn el, proclininoment nvoc oellédeSalta par uno vnie forree njipelée Central Nonl. La ville «le Córdoba est une des plus nneiennes du pays. F.lle ful apresan l'ondotion, en 1573, le siego du goiivornomonl, él prit le noni de Cúrdobu del Tuou- euinan. jusqu'iV ce que, en 17X2. elle fut órigóe en 11■— lendancó du Vice-Hoyaúnie di? Huonos Aires. Kl.lé pos'sedo une l'nivorsilo: dopuis le áiCféle dor- nier. L)o;nssos cloilros so sont formes boauei >up de nolabililos publiques el des eeelésiasliipies distin- gues. Ln ville cumple aujoiird'liui 50.1100 bubilunls. I.'aspeel príédótitinanl de eelte province est nion- tngneux : Ies mussifs occupent Une pnrlio du territoire. ullcignunl 2,000 mi-tres nti'dessus du niveaude la mor. A ;Áu mi lien de cea mon tagnes osea rpóos se Irouvent 'jles valléos fértiles, proprcs.y Pagricullure el a Pode- vugedos troiipouuxdeelioyres. La vio y est trésngreá- ble ¿cause de lu douceur du climat, surlout duns Ies niois d*óte. Les versanls de ees niontagnes sont moins abruptos a l'( trien! el au Sud ipi'á l'( iccideut. A leurs pieds, s'étondont d'i ni ilienses pininos c« m ver- te* de bons palu ruges, qui vont se confondre avec cellos de Sania Fé ot de Buenos Aires el qui, córame celles-ci, conviennenl nux troupeaux. Les Lravaux miniersde cette province sont en voie d'exploralion. en ee qui concerne Pargont. el le cuivre. II vades torres qui paraiaaent propresá la fabrica tion de la porceiaine elde la poterie en géné- ral. On y Fabrique la meilleure chaux «le la Répu- blique, et Pon y prepare des euirs el de beaux ma- ro(|uins, car les peaux de eliévres et de veaux y ubondent. II ya aussi une qualitéde laine longue «t— 22 — rude, spécinle pourle3 usages domestiques, et qui so venda des prixélevésA Buenos Aíresela Rosariopú les matelassiers i'achélentde préférence. Avec des capilaux et des hómmes intelligents, rindustrie des tissusqui sefaitd'une fagon un peu primitivo, pourrnit otreamélioree. Les couvre-pieds deCórdo- ba sontrenommés dans toüt les pays et sont préférés dans le coinmercea ceux importes ; ¡1 enestde niénie desponchos et des étofles ordinaires, qui onl plus de durée que les étofles anglaises. Gelte province nn- nonceun superbe avenir, etsi, coniineilest a croire, riinmigraliort y afflue, sa richesse augmentera en peu de lemps. Klleest assez peuplée, mais elle dis- pose encoré de beaueoup de terrains bon marché et productifs propres a l'agriculture et A l'élevage, ré- clamantdes bras intelligents qui les fassent pros- pérer et progresser, TABLEAD DKS SALAIRES MENSUELS Et JÍOURNAI-IEnS que gagnent les ouvriers étrangefls dans la province de Córdoba. Agricullcurs........ Macona............. Charpentiers........ Cuisiniéres.......... Cuisiniers.......... Tanneurs........... Vermicelliers....... Forgerons .......... Ferblantiers........ Boulangers......... PAR MOIS PAR JOUR franes 80 a 90 — A — 10 15 15 20 » 60 75 » 150 200 200 300 200 300 15 18 10 15 6 10 t — 23 — .. ---PAR MOIS PAR joi;r Jard.iniérs ........ .. frenes 250 ú 350- — A — Mécaniciens ....----... » ,iy--\ -fi--.-: ... -'ÍÍJ: !':"-iH. Monagos d'agriculteura >. 200 2S0 Me.uniers . . . . . .. >• 250 300 — Manceuvres........... ~ >. ;'*— — 7 | Taillours do piorres... » ■' — —, Ki 15 MiHayers.........» 150 l.Xii —- — Vilieulteur........... ». 150 200 — — Vignerons ...... » 150 200 — • \7^<£:&¿¿Sñ 'Province de Santiago La Province de Santiago del listero so trouve entrecollos de Córdoba et de Tucuman, participant de la naüire do leur lerritoirc et do leur industrio. Klleost agricole ot ndonnee a l'ólevago: on y fail aussi lecommercede lissus ot do couverturos colo- rióos avec des couleurs que la province produit. 11 y a, pour los troupeaux, de ■uperbefl prairies qui pourraient •upporter un nutro gonre do culture La canne á sucre y ost tros vi vaco et devion. lr.» avec le tenips uno «les principales sources d'exploitation trouvant unfacilo débouchódana Ies provinces limi- trophes. La ville do Santiago del listero comptera avanl peu 10,000 liabitants : ello est situóe sur la rive droite de la rivióre Dulce. Les alentours sont for- mes par un terrain d'allu vion tros propre aux se- mences qui produiront boaucuup si 011 pruíite de- 2i - Larrosago que pcrmet le fleuvc. Une ásscz grande partí6 déla provinco est fbrinec ri'ar' un "terrnin stéril el salpiHreux, mais la grande zone comprisc entre les, rivieres Dulce et Salado, qui croisent la pro- vino-, forme la región la plus fertile et la plus bello. La p'ijtulation induslricuse s'y esl nccrue considé- rnldeini'nt, obtenantd'exeellenls resultáisdans l'ele- vago él ragri«:ulture. Dana ees cnmpagnes la vio esl l'ort agréable : les hivers y sont temperes, et en otó les clialours sonl mitigóos parles brises des deux couranls qui bor- nenl la Mesopolninie Saiiliatjueña. Les iminigranls curopóons cominonccnl depuis pon A visiler cctle prov ncc, dont lo gouvornemont poaaé le encoré d'excelloutes Ierres i\ oítrir aux eoioné ótrangers, et il est eertain que «lans qiiclquos aniii'.'s.l'abondancede brasauginentera sa riehesse. Son lialic s'effectue par le cíicmin de fer Cettlral Norfá <[iií la relie a Córdoba ; elle est raltaebóe mi liltoral par le Ccntral-Aryentin. et direeteinent avee Tucuman et la province de Salta. C'est pour cela «pie son commerce avec Rosario s'ett'ectue ra- pideinent et facilement, la correspondanee peut otro dirigóe sur quelque point d'Kurope que ce soit sans craintc d'étre perdue. TaIU.KAU DES SALAIUliS MKNSUliLS KT JOLRNALIERS QUE GAUN1SNT LIOS OUVMERS DANS LA PROVINCE DE Santiago. MI MOU par Jouu Agiieulteurs ......... f anc* !M) ¡i 1(M> — á — Macona............... « — — l<» 12 IT frsics a — ■ 10 i * 15 m .- , 80 » 15o 301) "«>■ 125 10 20 » 250 400 Ménages d'agriculteurs » 175 250 160 200, » 125 175 » US 125 Province de Tucuman Ilien n'est plus pitloresque et plus beau que le sol de la province de Tucuman; on l'a appelce avec justice, le jardín de la République. 11 y a de superbes collines couronnées de neige el couvertes á leur base d'une vógétation si luxuriante,que Ton y trouve des laurierset des cedres dont les troncs atleignent plus de 8 melres de circonference. De sesmontagnes descendent plusieurs riviéres qui arrosent le lerri- toire en le íerlilisant. Les forets produisent les bois les plus varies et les plus raros pour l'ebénisterie et la carrosserio. Dans sos plaines toujours vertes, paissent los bos- tiaux, otl bien on y cultive la canne á sucre, le ri/., le tabac. le mais et d'autres pruduits de la zone Iropi- cale. Les élrangers, attires par la douccur du clima! etpar la beauté du site, affluent dans oette provínce. La viile de Tocumaa, retiée a Córdoba, Rosario et Buenos Aires par un cliemin do fcr, eomplo. 25,000 linbitants: elle est située dans une pluine, sur la rive gauche de la ri viere Salí, et a un peti plus de 6 kilométrea da la Cordilliéra de Aconquiju. La fabrication du sucre, la lannerie de peaux de vaelies et de chévres. et les fromngorios qui produi- sent le famr>ux fromage de Tafi, font prospcrer le commarce de la province, oú les immigrnnts trou- vcront encoré pour longlomps un travail bien remu- neré el des foyers oú l'hospitalilé la plus genérense est un precepto. I.a populad'>n est bien répartie, et la ferlililé du sol esleíale sur lous les points. TaiíI.EAU DES saLAIHES ME.NSUELS ET JOURNALIER3 Ol.;E OAÜNENT LES OUVRIERS DANS I.A PROVINGE UE TUCL'.MAN. PAK Mola PAK JOUH 130 ; i 150 — á — Mari >ns.......... ..... » 375 450 375 450 75 loo < '.uisinicrs........ » 100 150 14 H i 500 m i 625 K ii i r.i m i 300 i(MI Ferblantiers...... 250 .'too 400 500 1110 150 PAR MOIS PARJOUR ■ Mécariiciens.......... '.•anos 45© é 500 — á — Ménages d'agriculteürs w 2<»0 225 I 150 200 Manee uv res........... » 125 150 M 150 200 Province de Salta Kn suivant au Nord, on trouve la province de Salla '|ui participe en partie de la nature géologi- : que decelle de Tucuman, tout en ctant un peu plus inonlagneuse. La voic forree a deja penetre dans cette réglon argentino, diminuantainsi la distance i|ui la séparait du littoral. Le pays est agricole et adonné á l'élevagc; son commerce se fait avec la Bolivie, pays independant dans les montagnes du Haut Pórou. Son territoire presipie cotnplétement compris dans la grande zone monlagneuse des Andes, est surlout fertile dans les grandes vallées de Calchaqui et de San Carlos qui s'étendent jusqu'á la province de Catamarca ; dans le centre de la vallée de Lerma, se trouve la ville de Salta, sur les borda de la riviére Arias. Klle a les mómes industries que Tucuman et les nutres pruvinces du nord de la République. Klle exporte des beles á cornes et des mules au Chili et en Bolivie: par lá doivent passer les marchandises européennes en transit pour le Haut Pérou. Leclimatest bénin, il commence néanmoins áparticiper du froid des hauts platcaux andins. Dans lea val lees pn trouve toujours la méme température qu'á Tucuman. ta ble ai; des 8alaires .mensuels et jolrnai.iers que gagnent les ouvriers dans la provincé de Salta. Agriculteurs......... Macons....... .. i. ¿ • Gharpentiers.......... Cuisiniéres............ Cuisiniers ............ Ta n nea rs ............. Forgerons............. Mécaniciens.......... Meunicrs............. Manoeuvres........... I'AK MOIS PAR JOUll frana 150 6 200 . • - u — — — 15 20 » . - — . 8 12 » 50 75 •• — » 80 100 — — » — — 5 10 » — — 10 15 » 250 300 — — » 150 175 — — »' 100 150 — - Province de Jujuy A l'extrémité Nord de la République, et en pleine région andine, se trouve la province de Jujuy. Celte province est caractérisóe par une immense plaine appeleela puna de Jujuy,stérile sur delarges espaces et d'une ferlilité incroyable dans d'autres. II y régne des froids assez vifs. De celte plaine partent d'un colé la vallée de Lerma qui penetre au coeur de la province de Salta, et de l'autre un terrain coupéet inégal. qui se prolonge jusqu'ú la Bolivie. Cette province est appelce a un grand avenir par suile des gisements de pétrole qui y ont éte récem- mcntdécouverts, etqui n'attendent que dea bras et des capitaux pour íaire concurrence aux pélroles pensylvaniens. Le commercc de la province de Jujuy est identique A celui dé la province de Salla. La ville, siluée dans la vallce dú méme nom, Jujuy, posséde environ 10,000 habitants. Pros. de lA se rencontre le Rio Grande de San Francisco. TaBLEAU . DES SALAinES MENSUELS ET JOURNALIERS ole gagnent les ouvriers étrangers dans la province de Jujuy. , PAR MOIS PAR JOUR Agriculteurs .......... fraocs 125 A 130 — A - Macons............... » 300 375 Clmrpentiers.......... » 300 375 Tanneurs............. » 250 350 Mécaniciens.......... » **' MaiKuuvres........... " 125 175 Province de Catamarca La province de Catamarca s'étend A l'Ouest de celle de Tucuman et au Sud de celle de Salta, parti- cipan t iles industries de chacune d'elles et de la fer- tilité de leur sol. Sa capitale qui compte 12,000 habitants, est située au pied de la chaine d'Ambato, sur le ruisseau Tala.Ln populalion est lnborieusé et posséde de bons métiersri tisser, dont lesproduitsse vendent a Rosa- rio et a Buenos Aires, faisanl ainsi concurrenceaux provinces de Tücuman et (te Santiago. Les ' iiñmigrants qui s'établiront dáns cetté pro- vince ferontrapidement fortune^ car Tpn y vit a bon marche et le travail y est bien rémuhéré. Cette province pos9éde aussi des mines d'argent et de cuivre, dont l'exploitation se fera avec grand profit, si l'ori dispose de capitaux et de brns. Tarlau des salaires menslels et jolrnaliers DES OUVRIERS DANS LA PROVINCE DE CaTAMARCAí a- PAR MOIS I'ARJUL'lt Ágriculteurs.......... func» Gü a 75 — a — % Maeons............... » %. >¿•í;7 10 Gharpentiers.......... » — • ■■•': 10 12 Tánneurs.............. >• 75 HHI — -r-"% Forgerons............ •• — — 10 I", Mineurs...............• 200 300 — — Manoeuvrea........... » 125 175 — — Province de la Rioja. Au sud de la province de Catamarca, se trouve celle de la Rioja, célebre par le montde Famatina qui contient l'argent le plus pur du monde, et en telle quantité, que l'exploitation de ses mines fera baisser la valeur de ce metal dans ses rapports actuéis avec l'or. * Jusqu'u ce jour les essais ont jusliflé celle opinión; mais les capitaux et les moyens de transport pour faire prospérer cette exploitation manquent encoré. Tout ceci doit venir de l'extérieur. Les quelques étrangers intelligents qui ont étudié ees mines, ont oté étonnés de la facilité d'extraction de l'argent, donton a eny'dyé plusieurs quintaux en Europc comme preuvé de la richease de la Rioja. On a découvert, paraiúil, dans cette province, de grahds gisements de charboh do terre de. la meillpure qiialité. Ce sera la fortune de ceux qui ont décpüvcrt un minérál si nécessaire au prdgrés des peuples. Cutre sea filons métalliques et ses dépots de charbon, la Rioja posséde d'immonses plaines ou Ton éléve le bétail et oú se cultiven! les produc- tions de la zonc tempérée froide, ainsi que la vigne. Tarleau des salaires que gaonent les Ouvriers DANS LA PROVINCE DE LA Rioja. PAR MOIS PARJOUR Agriculteurs........ franes 80 ú HKl — a — Mncons............. » — 10 12 Já Charpentiers........ » — Tánneurs..........# » 75 Mineurs............ » 200 Manaiuvres......... » 125 — 10 Ir, X 125 — — 300 — — 175 — — Province de San Juan San Juan est une des trois provinces que l'on ap- pelle de Cuyo; elle touche á la Rioja au Nord, par— 32 — la prolongation de ses plaines stériles; A l'Ouest elle s'appuie sur la Cordilliére des Andes. Quand son territoire n'est pas slérile comme les susdiles plaines, il estd'une incomparable fertililé des qu'on peut l'arroser arlificiellement. C'est ainsi que Ies bords du Zonda eldu JachaI présentent des plaines fécondes, entiérement liyréés á i'agriculture, a la culture de la vigne, et des prairies artiflcielles de luzerne destinées A Tengraissement des botes a cornea qui s'exportent au Chili, avec de beaux bé- héflces. La fabricalion des vins. dits de la Ierre, a élé de- púÍ8 1'éré eoloniale une bráhche d'induslrie trés avanlageusa; aujourd'hui méme Texcellenle qualité des vins de San Juan, permet la cóncurrence avec les meilleurs vins d'importation. L'eau de vie decetté próvince,qui sé recommande par ses qualités spécialcs, se consommé dans toute la République. , La viticultura et la préparation des vin,s réclament cependantdesaméiiorations quepeuvenlleur fournir Ies nouveaux procédés, afin d'uliliser tous les avan- tagcs dont sont susceptibles la culture des vignobles et la préparation du vin, de l'eau de vie et des liqueurs qui pourront rivaliser^de qualité avec les meilleurs produils d'Kurope. Ces industries, le travail des mines d'or et d'argent, l'engraissement et l'exportation dubétaildans la voisine République du Chili, constituent les principales branch.es de commercede San Juan. L'abondance du blé est prodigieuse ainsi que les fruits des vergers, dont les familles font des confltu- res et des gAleaux excellents. Ces dmréos sont on- voyées sur le liltoral oú el les sont tros appréciées. La ville de San Juan, sur la riviére du méme nom, compte 15,000 habí tan ts et commence a se peupler deTélément européen moderne. V' v ! ' tableaux des salaires mensuels et journaliers que gagnent les ou vriers dans la province dé San Juan. PAR JOUR — a — 10 12 10 15 Agriculteurs.......... frai.cs Macons ................" * Cbarpentiers.......... > Cuisiniéres............ * Cuisiniers,............ » Tanneurs............. » Dislillateurs .......... » Vermicelliers /.:.'v.„..:.§; » Forgerons............ » Jardiniers............. » Mécariiciens.......... » Ménages d'agriculteurs » Mineurs.............. * Meuniers............. • Manuiuvres........... » Tailleurs de pierres... » Métayers.............. » Viticulteurs........... » Viinierons............ * PAR MpIS 80 a 100 80 90 — — 150 250 - — «.¡o 125 — — 100 150 — -- 150 250 — — „' ■ — 10 20 250 MU) — — 250 400 — - 175 250 ' 960 300 — — 150 250 — — 150 200 — — MO 300 — — 100 125 — — 125 175 — 125 175 — —— 34 — Province de Mendoza Mendoza est, au Sud, la continuation de la Pro- vince de San Juan, etcourt parallélement au verso ni oriental des Andes. Cette province ful la tete de l'ancieñgouvernement de Cuyo, qui se composait de Mendoza, San Juan et San Luis. ,v ,r } " ^ '' ' '*' La ville capitale fut détruite par un tremblement dé terre le 20 mars 1861, et rebatió dans les plaines voisines, raison pour laquelle elle revél toules les apparences d'une ville moderne, ce qui forme con- traste avec ce!le de San Juan. Mendoza posséde les memes industries que San Juan. Ces deux provinces sont actuellemenl relices par lecheminde fer transandin qui facilite le tráns- port de leurs produits jusqu'a Rosario et Buenos Aires. La ville de Mendoza est situee sur la riviére du , méme nom. Klle possede de belles rúes ornees d'ar- ; bres touftus; sa population dópasse 25,000 babitants. - Cette province recoitquelque iminigration du Chili el,coinme celle de San Juan, faitletraflc du betail par la Cordilliérc des Andes. TaBLEAU DF.S SALA1RF.S MENSL'ELS ET JOI.KNALIERS QUE (iAGNENT les OL'VRIEUS de LA PROVINCE DE Mendoza. PAR MOIS PARJODK Agrien 1 leurs........ franca M a 105 — a — Macona............. » — — io 12 Charpentiers........ > — — 10 15 — 35 — Cuisiniorcs........... franca 50 Culsiniers..¿.i... * 75 Tanneurs............ » 80 Dislillateurs..* 100 Verinicelliers ........ > 150 I'"i»rgerous...........' ».."■— ' ■ Fcrblantiers......... » —- Jnrdiniers............ » 120 Maehinistes........ . . » 25'» Ménnges d'ugriculteurs » 150 Mineara.........• » |W8 Meunicrs -..'. ¿.. • • * L50 MaiKjeuvres............ , » — Taillcurs de piorrea.. * -— . Viticullcurs ..... . . . . . .. . 125 Viirnemns........... » 125 100 loo 150 250 1SII 30(1 175 250 aso 17: 10 15 12 H 5 o Province de San Luis La province de San Luis est sóparéc de cello de Mendoza par la riviére Desaguadero, et lonche a celle de Córdoba par le Nord el l'Est. La capitale, San Luía, avec n.oüo habitante, préa de la ri viere de ce nom, est située á l'extrémité «le la chafne de mon tagnes de Córdoba. Lea industries principales sont l'elevage do betail et Pagricultura; elle poaecdeenoutre dea minea d*or, d'argent, et des bois durs. Par aa poeition elle eat en contaet avec le larri-— 36 — loirc indien du Sud; sonclimnl n'est passeccomme celui de Mendoza ou de San Juan, et, grace aux grandes pluies qui tombent dans ses champs, la végélation despAturages est vigoureuse, el l'élevage du bétail se fait dans les meilleurea condillons. Des établiaáementsde San Luis, on conduil lcsanimaux aux éncfós dé Mendoza, oú oh les engraisse artifi- eiellonwnl avec de la luzerne: «le Irt, ils sont envoyés áu Chili oü ils sorít abattus pour les besoins de la consonunation. Leehemin de fer andin traverso cette province, s'arrólant sur les points prlnclpaux. TaRLEAU DF.3 SALAÍRES JOURNAUF.RS ET MENSL'ELS ole les ouvriehs gagn'ent dans la province de San Luis. ... '/"". ; ' • . * PAR MOIS PAR JOLR Agriculteurs .........." francs 130 é 200 — ;a —- Macona............... » —- — li) 15 Cliarpoiitiers.,,,»..... ' »'• -i- • — •'•W¿;tlÍ' Tanneuri............. >• - 8 10 Forgerons............ >. — — 10 15 MaiKi.'iivres........... ■ — - 4 5 Territoires nationaux et Exploitation das foréts En oulre des rpiatorze grandes provinccs ouEtats fédéMMK qui forment la nation argentino, dans les temloires incorporés derniérement A l'Klat, on a fttabll, par une loi du 1Ü Octobre 1884. neuf gouver- — 37 — neurs ar- ticulierement dans le Chaco, les Missions et la Pampa. | L'exploitalion des foréts dans Je .Chaco est une industrie tros lucrativo et qui ne demande qüc des bras pour prosporer. Dans Ies Missions on essnie avec suecos la culture de la canne A sucre, et «lana tous los territoires du Sud, se fondent des élablis- semenls agricoles destiiíés A l'élevage du bólail. ||-'"H est inutile de diré que les terrea cultivables ou couvertes de bois d'une exploitation immédiate, s'achétent au Gouvernement ou aux particuliers aux prix Ies plus róduits et A la portée des modestes capitaux de l'immigrant européen. Les salaires que gagnent sur ees territoires les ouvriers ou los simples domestiques, sont bien su- póriours ú ceux des villes, vu le peu de commodités que pout y trouvor le travailleur. L'exploitation des bois nalionaux se fait par des concessions accordées parle Gouverneur National sur la proposüion du Ministre de rintérieur. moyen- nant cortamos conditions destinécs A garantir le— 38 — puicment de l'impot, lequel s'éléve á dix pour cent pour la valeur du bois. Les pétilionnaires dcsirnnl oblenir une concessiott de bois pour l'cxploiler doivenl indiqaer : lo Dans quel parage doit se faire 1'exploilatibn. 2» Sur quellc superficie de lerrain elle doit avoir lieu. •• • ., ■. • r. '"' • 3. La quahtilc de bois que Ton veut enlever et quelles sont les especies que Ton dósiro utilisor. í" La destination immédialo des coupes, et si ellos sont destíneos á l'exjiortalion ou ú ta con.sornination interieure. ?>" I-e máximum do tompsquedurernrexploitalioh. (í° I.e port d'ombnrquomont des produits ou le pointdu territoire par léquel on veut les taire sor ti r du lorritoire national. 7» Le cautionnement porsonnol servant de garan- i ü rimpót d'exploitation. La Constitution et les lois relatives á l'immigra- tion ct aux Colonice L'nrticlo 23 de la Constitution établitque le gOU- vcrneinent federal dóveloppcra Hinin igra tion euro- peenne, et ne pourra restrcindre. limiter ni prever d'aucun impot, l'ontróe sur lo lorritoire argenta) des élrangers qui viennent avec Tintention de cultíver la torre, ainóliorer los industries et inlroduire ou enscigner los sciences ct los arls. La loi d*immigration ot de colonisalion de 187G — 39 — eut pour objeldo regulnriscr lesscrvicos rospeclifs. tenleur donnant des attributions propres el definios, ainsi que les "moyéns d'accomplir le v.inti constitu- tion nol tehdant ú la protoction dos immigranls qui. de leur propre volohlt'1, se «1 i rigen ion t•' verai la Hópu- blique Argentino. Dans ce bul. 11 < >u son lomen l (dio a creé le Commissariat gr,iiór,al qui fonelionno a Huonos Aires, mais elle ti. encoró él.ibli des Com- missions qui on dópendonl <>l qui travailloul a l'ac- complissoinent g(!n(Vral «le Toiirivre, dans lesvillesot les faubourgs dos quatorzo provincos argentinos et sur les lerritoires nationaux. Los Comniissions d'-jmmigrnlion ontá leur cliarge non soulomont tout ee qui n rapportá la roception, logomont et plncemenl de» immigranls, mais ellos doivonton nutre faire do la propagando, onfnisant ressorlir les avantages exce-plbuMjels ollerls Ml'im- migralion dans los diversos brúñenos do rinduslrie existanle ou á creer. - ; Un bureau de placcmcnl ufíiciel est nnncxO au Commissariat general d'imnngralion ainsi qu'nux agoncos nuxiliairos provinciales. II a pour butdc procurer aux immigrants, ot dans un bref déI a i, un emploi en rapport avec lours aptitudes. Dans los lucalitós oú eos buroaux de j)lacoment n'existent pas, los Comniissions d'Immigration doi- vent remplaces formalilés, nflnque les immigrants ne soient pas lése.s dans leurs contrnts. Grñce á cette sollicitude paternelle du gouverne- ment oí aux soins que ])rond le Commissai iat génó- ral de rójiartir l'i m m igra t ion sur los points oú son travail est lo mioux payó, tous los immigranls qui arrivent dans le pays obtiennent á Tinstant dos— 40 — emploisen rjpport avec leurs npl¡tnde3, et ne res- tent pas un soul jour suns gagner un salairc, parti- culiéremont les ngnculteurs. . v- -';|*: '': / Les articles principnux de la loi de 187t">, qu¡ ont rapporls aux immigranls, sont les suivants: AnT. 12. — On considere comme immigrant pour les cflets <)e cette loi, tout élranger, journulier, ar- tisán, induBtriel,agricúlteürou professeur• |ui.ayanl nioins desoixanlé ans, et proiivant sn moralité et ses aptitudes, vient dans la République pours'y établir, sur des batenux ú vapeür ou A voilos, en pnynnt son passape ■■■ ■■ Nous recommandons le lableau du mouvement des Irnins qui se trouve dans l'opuscule, ri ceux des im- migraríts qui veulent nller dans les ])rovinces de l'intérieur sans sé mcttré sous la dépendance des commissions d'immigralión, tableau dans lequel ils trouveront les indications necessaires. Le transport des voyageurs el des bagages pour lesprovinces de Santa Fe, Entre Rios et Corrientes, peut s'eH'ectuer parles vapeurs qui naviguent sur le lieuve Paraná, ou par ('Uruguay quand ils se diri- gent sur les ports de la province d'Entre Ríos, soil Concordia, flonception del Uruguay, Villa Colon, Gualeguay et Guaieguaychú. ; ' Placement des économies de l'immigrant. Comme l'on gagne assez d'argent dans la Répu- blique Argentine, et (ju'il est important de savoir á quoi l'on emploiera sos économies,quand cene sont pasdes bónéfices obtenusdans le commerce auquel cas chaqué commercant sail la facón d'employer ses capitaux, nous dirons que les artisans comme les journaliers, les agriculteurs comme les manusuvres. - 45 — ont diflérentes facons de placer leurs économies i lntérét et nvec la plus grande sécurité. •> II existe dans la capitule et dans lesprovinces principales, des succursales de la Ranquc Nationale qui recoivent les économies ainsi que les petits d<«- polsdes ouvriers, au taux de cinq el six pour cent par an. Indépcndammcnt de la llanqueNulionale el do ses succursales dans la province do Rueños Aires, bn comjite aussi la Rnnquo Provinciale f|tli possédé égnlement dos succursales dans les contros les plus imporlants de colte juridiction. II y a égaleníenl iV Rueños Aires do nombroux élablissements de crédit, ipii recoiventa int»>rot l'ar- gent déposé par petites qunntités; ce rpi¡ fait (pie chaqué immigrnnt peut choisir une llanque de sa nalionalilé s'il la préférc aux Ranquesdu pays; ¡1 y a, en eflet, deux bnnqucs anglaises, deux ¡tnlien- nes, une franenise, une r.Hernando, une espagnole et la grande Huiiquc Carabassa qui recoit de 1'ar- gent a prime et délivre des traites el des lettres de crédit pour toules les villes d'Europe, payables á vue pour n'imporlc quelle quantité si petite on si éle- vée qu'elle soil. De cetle maniére ceux qui ont laissé lotir fnmille dans leur pays, peuvent leur Taire par- venir Ies sommes qu'ils désirent, et cela avoc la plus grande sécurité. Avnntde songor á ncheter des propriélés, ce qui en déflniliveesl le meillcur placement que ronconlre l'argentdans ce paysdeprogrés, par l'augmentation constante de valeur qu'obtiennent les biens immcu- bles, l'étranger peu fortuné oupauvre doit chercher a ce que sos économies luí produisont lo moillourintérot possible. Dnns ce scns il pcut achctcr des cédalos hypothécaires ijui sont des lilres «le rente garantís par les gouvernemonts et par les biens parliculiers aflectés a Thypothoque. Les cédules se colent constamincnt avec un escompte de quinzc 0 vingt pour cent: leur intérél annuel étnnt de 8 pourteént, cet intérét s'éléve par le fait de Tescampte n 10 pour cent. Ces cédules sont amortissnbles par voie de tirageau sort, et celui qui possédeunecédule de 1,000 piustres qui luí en a coúté hu.il cent, recevra mille piastrcs ; s'il est favórisé par le tirage il pourra acheter une autre cédule au méme prix que la pre- ndere, et aura réalisé ainsi un benéfico de 200p¡as- tres.ee qui, élant donné le capital employé, représen- le un bénéfice de 25%. Los intéréts des cédules so touchent a Texpiralion précise dé. chaqué trimestre, et los coupons et les litros sont transmissiblés sans néeessité d'endos. Ces cédules hypolhécnircs se divisen! on nationa- lés ol provinciales de Buenos Aires ; los unos et los .•mires sont parfaitemont garantios ello journalier comme 1'artisan ot 1'agriculteur peuvont placer sans entinte leura économies sur ces titres, en les ache- tant mensuelloment s'ils le veulent, puisqu'il y a des cédalos dopuis 50 piaslres, soit deux cents franes jusqu'á mille piastros ou soit cinq mille franes; et comme ce sont des titres cotés á la Bourse de coni- merce de la Capitale, personne no peut étre trompé sur les prix, puisque les journaux annoncent ma- tin et soir la valeur des titres négociés pendant le jour. Les cédules servent uussi ú garantir les préts en argent, et peuvent étre vendues á quelque mo- ment que co soit. - 47 - Nolis pourrions signnler d'aulros nioyens dd pla- cer l'argont, peut étre 8vec de tneilteura avantages. mais nous ne le laisons pns, sinonpour les cédules qui.cn nuciin cas.no f)óurroril compromettre ou faire perdré lo capital do ITmmigrant. • Bureaux d informations lint; correspond pas ri cetto publication de parlor des bénéficcs que produisonl dans la HOpubliquo. los oxpéditions commercinlos et les benéficos réalisés sur lo commereo d'importation et d'exporlatioh, benéficos capubles do procuror, on peu d'années, uno fortuno colossale. Nous nous en remettons sur ce point aux fabricants et capitalistes ouropéeus. ainsi qu'aux renseignements que pouvcnt fournir los ugenls d'iuformntions que souticnl lo gouvorneiii<>nt argentin dnns les principales villes du vieux et du nouveau continent, ot que nous iádíquotM plus bus. Kn dehors de oes agences créeos dans le bul do faire connaitre a l oxtOrieur les prngrés do la Répu- blique, sos industries florissunles et la facilité de procuror aux capilnux un placement avanlngeux, il y a des consuls argontins dans loutes Ies villos etdans les ports do quelque importance; les com- mercants comme les professeurs, artisans ou sim- ples journaliers,pourront y prendre los informations relalives au pays ot d la sécurité qu'il ofi're á toutos les classes de peisonnes. Ceux qui possod^nt et arrivent avec un capital- 48 - quelconque pouvent étre convaincus que, soit dans les Llanques, soit par des tilrcs de rentes, ils ob- tiendront un benéfico supérieur n celui qu'ils au- raient pu réaliser en Kurope, a moins qu'ils ne pré- l'érent employer leurs fonds rt des cntreprises plus lucrativos, tollos que J'nchat de maisons, terrains pour ragrieul ture, champa pour l'engraissement du bélnil, fondalion de nouvellos industries ou exploi- tation de celíes existan! deja dans le pays. BÜREAU DINFORMATiO.NS ETARLIS DANS LES DIFFÉ- RENTES NATIONS POUR FOURNIR GRATL'ITEMENT DES RENSEIGNEMENTS SLR LA HÉFUHLIQLE ARGEN- TINE. SON GOUVERNEMENT ET SES LOIS. LES IN- DL'STRIEá ÉTAULIES. LE CO.M.MERC.E AVEC LES ÉTRANGERS ET LES AVANTAGES OL'ELLE OPERE AUX IAI.MIÜRANTS LAltOlUELX QLT DÉSIRENT S'ÉTAULIR DANS LE PAYS. Doinicilo du Bureau Central en Franco, rué Cla- peyron 23, París. Id. á Toulousc, boulevard d'Arcole 14. Id. en Angleterre, GreatGeorge St-Westminster S. W, 22 ú Londres. Id. en Irlande, Lowel Sackeville St.9, a Dublin. Id- É Cor/i, Maybor St. 18. Id. en Holgique, rué de Vienne,3ürt Bruxelles. Id. aux Ktats Unis, Fulton St.1150, & Neto- York. Id. en líspagne, rué Carinen 22, 2o, Madrid. Id. a Michelena, 27 Ponteverru. Id. en Suissé, Sevagslrasse 54 a fíale. Id. en Allcmagne, Kaiserin Augusta Strasse, 7i n Berlín. Id. en Danemark, nredgade(>3, n Coj/en/iat/tie. Id. aux "-i les Canaries, Pilar 32, ú Teneritt'e. Envói d'argent par mandats postaux Afin de faciliter l'envoi d'argcnt aux famillos dos immigrants ou ú d'aulrcs personnes, sans qu'il court le danger de s'égarer, comino ¡1 arrive f|uel- f|uefois lorsqu'il est mis dans les lettres, et afin d'éviter les inconvénients de traites qu'il n'cst pas toujours facile d'obtenir, surtout lorsqu'il s'ugit de petites sommes, la Directiun Genérale des Postes a ótabli dans ses bureaux un service de mandáis pos- taux pour toutes Ies destinations indiquées plus bas, et que nous empruntonsau guide-postal tólégraphi- que de la République Argentine (année 1888). Mandats. — Les administrateurs de la poste do Buenos-Aires, Rosario et Córdoba, délivrent des mandats postaux inlernationaux pour les pays sui- vants: Allemagne, Autricbe-Hongrie, France, Italie, Suisse, Luxembourg, Hollande et Montevideo ; le tarif est de 50 centimes comme mínimum plus 25 contimes par chaqué 5 piastres ou fraction de 5 piastres, etde 40 centimes pour l'avis de paiement, par chaqué mandat.Approximation des príx et autres renseignements au sujet de quelques outils: animaux etinstruments de labour. Une paire de bocufa jeunea de labour, 300 franca. I'no paire id. pour"le gros travtíil, 500 id. Une paire dé chevaux de trait pour lacampagne,1 Un eheval pour le berger, doux et dressc, 80 á 150 frnncs. Un vioux eheval, de 40 ú 00 francs. Une charrue anglaise pu nord-américaine, en aeier, pour faire dos sillons, de 80 rt Í50 francs. Une charrue du pays, do 30 a 50 francs. Une berso anglaise ou aniericaine, de 80 a 100 fr. Un char U bieufs, en bois dur, de 800 ú 1,000 ir. Une charreile á cheVaux, pour charger, de 800 a 1,000 francs. Les boches, pollos, pies, faulx, haches, scies, rú- teaux, valont, ación leur qualilc et lour provenance, do 3 a 12 fr. el un pon plus avoc le mancho : ninis los immigranls peuvent appórter avoc eux, sans payer de droits de douano, tous ees outils. ainsi que les amohines destinóos á ragriculluro ou a leur sorvice. Los semences s"inlruduisent également libres do droits pour los iminigranls, et nous leur conseillons de s'on pourvoir dans leur pays pour avoir la certi- tude qu'ellos sont bonnes et fraiches. II y en a de tontos ■orlas dans la Rópublique, niais ellos sont nioillouros si olios viennent d'un pays OÚ les torres sont motas fértiles qu'ici. (>n obtient, de eette fa- <,'oii. do plus boaux fruits. C'est ainsi que le ble, ■pecialement oalai de Barietts (á Naples) et celui du Piernón! donnont ici, avoc motas do travail, des rócollos quatre fois supérioures ú celles de ees me- mos points d'Kurope. Ports d'embarquement pour les immigrants qui se dirigent vers la R¿publique Argentine Les prinoi|>aux porls d'Kuropo ou Ton est siír ;de renconlrér des na vires pour les ports do la He- publique Argentino, sont: en Franco: Hordeaux, Márseille et le Havre; en Italio: (lenes el Naples; en Fspngne : üurcelone et Cadix ; en Alleinagne : Hambourg; en Bclgique : Anvers; en Angleterre, Liverpool et Souhumpton, et en Portugal: I.islionne. 11 est néeossnire do reeommanderanx mimigrants de ne pas confondre la Id-puldiquo Argentino et los ports do. Buenos Aires et do «osario avoc ceux de Rio Janeiro et de Montevideo qui appartieonent a d'nutres Klals ¡ndepondanls. Daustoiis los ports indiques plus baúl, il y a dos Consulsdc la Itépuhliqucü qui los imniigranla d>i¡- Vent s*adrossor pour so rensoigner sur lour destina- lion, ?et óviterainsi tu ule errour qui poorrait leur ¿tre funeste. Les Consuls, commeies agenta d'informationa, sont chargéa par legouvernoment de donner dos renseignements aux personnes qui veulenl venir s'étabtir dans le pays. en leur facilitant la connais- sance des tarifa des prix de passage des vapeiifs, aiiu de leur rendre plus facile et plus commode leur Ira versee jusqu'aux porta argentina, <>n le débar- ipionieui, le logomoiit ot la nourriture des premien lours sont gratuita et aux (Tais du gou ver semen t.fe H jo 10 eo *i «<•• o ci h al ?i 3o r» >-> oo ) i- : X X 99 X X •« *> E1 o > 13- ■ 5 o 3 in < VoiK DE Montevideo eo en n> s-i o Ct lO O IÍ5 (*" «cd¿¿ th e*<«iow pu»n°ii | ■ * » « 3 S | g i? ^ *■ u 5 H •r i - % EC 0 a % 0 -.>/;/.>)/ c: — .r. — y. ■/. •i % 18 0 »j»j/i«i' m •.•4 % m i r; — — — M ?f *í»r •5 i % ta i P: ^ Zi. H ■i % OS I ¡= B g ~ i f. /. 1* % 15 S 1 ?~. »¡oufluW**.' >. ¡a • 5 <^fc«P <'H?^IA.;o' ': r 'Ck """'0 r-r.íu.v.. t ................. T™|«!0 /.»../• V- . , .. o»»-« óvtr,.. v.i/.í...,\.•-(/«'--/' "7K > I V., //.v/./. I 1» itcA SO" ValpiLPOJ ^PSjS* ai,,.. y •'t'!■,.,„« <■ v 1 ««m 41 V.,l, t Vi O C A yl A* <7 ¿5fl> El. >; k l: o r k .\ pv.,v.,.....,„ ^.....t / v v v, ,t;X ;.n■ n r; „ „ I'-Huh,. >. Ihl ijll 111 .4 y a ,t 2V A OD i (A ir r- I >< |"5 lo 3 - (A N) U) _A fro Sambn rombon ;y£&m V' UV' i/ k í; /» Anoiuio &i%»> ' <«WTr»o &. y /. f>w** «afro f1': ' : ¡i AS A? MATIAS .4 7' "U < ' J ■ V-í^ '-"'A .,.. EXPLICACION (UrfhrH ^ H 1 3f lo* Eximio* /.. *