-¡fe Í W$' *v;v„. - LETTRE #1AVERTISSEMENT. La Times, du 16 février, a publié une eonespondance du Rio de la Plata, renferniant des allégations conlraíres a la vérité. Une réfutation avait éié imniédiatement envoyée au Times, qui en a refusé l'inserlion. Alors, ¡I t oté nécessaire, pendant que Ton adressailla réponse á d'autres journaux, de faire imprimer, a part et en dehors de la presse quolidíenne, la réclamalion adressée au journal anglais. II fallail metlre le public a méme de prononeer entre le paniphlélaire et les hommes qu'il a láebe- menl insultes dans un ecrit anonyme Taris. U>, -20 Fcvrier 185'¿. A M. LE RÉDACTEUR EN CHEF JOURNAL LE TIMES, A LON 1) R E S. MONS1EUR , Dans volre nuuiéro du 16 eonrant, se trouve Miseree une correspondance du Rio de la Plata, qui a été reproduite par un journal de París, et qui, aux récits les plus absurdes sur la position du lyran de Huénos-Ayres, ajoute une foule de basses ealomnios contra les puissances qui défendent la liberté et la eivilisation , et eombaltent ee tyran aulle fois infamo. Si ees calomnies avaient ele mises au jour par un de res journaux que la eorruption a rangés sous la banniére du tyran déla Plata, j'aurais dédaigné de leur repondré; le temps esi passé oü ees ealomnies pouvaient troniper leurs lecteurs, etaujourd'hui marqués au front par le mépris pul)!¡c, s il y a quelque chose qui puisse hooorer, c'eut 1 insulte que vous jettenl , dans leurs écrits,ces pamphlétaires salaries. Mais ce que publie votre journal n'esl pas dans eette calé- gorie. Le Times jouit dans rout le monde d'un crédit mérilé, aussi est-ce pour moi un importan! devoir de eonfondre le miserable, qui, se cachant sous l'irresponsabililé de l'anonyme, et surprenant votre bonne foi, s'est servi de vos colonnes pour prodiguer l'insulte et la calomnie a la cause que je représenle en Europe, Votre correspondant dit « aue le general Urquiza s est vu etmtramu n de faire massacrer, pour les con teñir, les soldáis Arr/entins qui » avuient fáU partir de. V'armen d'Oribe. » II dit «< qm tea iwurlwi du Brémt, en remontttm ir Paraná, *e toa* . randuits avec eoiutrdise. » II dit que « l'Élal Or'unial est tlrveun Ir rassal de l'rmpire lirrsi- » lien. » Touteela est laux , est absurde, et comme je Tai deja dil. une de oes calonmies aux- quelies les dignes amis du Uyran de Buénos- Ayres ont depuis si longtemps habitué FEu- rope. Liso?, Monsiem, les journaux du Bresil. de Montevideo, de tous les peuples enfin que ne combe pas la maiu dfj fer du RcstQtir,a¿eur j étudiez les événetueuls qui so dérouleut d*ns la Plata, depuis que le general Urquiza.» jeté, le 3 aviil, le cu - o — de Liberté; dans ees journaux, dans ees événements vous ren- contrerez la meilleure garantie de mon assertion, et vous serez assuré que la corrcspondance que vous avez aeceptée, ríe renferrne pas une seule ligue qui ne soil un inensonge. Le général Urquiza que les peuples de la Plata, pleins d'en- thousiasme, saluent comine leur libérateur, le général Urquiza que t'htStoiré placera rtVec justice au rang de ceux qui ont bien inérité de l'humanité, le général Urquiza, dis-je, a donné la liberté a l'Élat Oriental, sans que pour renverser Jes obstacles quilui étaiiMit opposés, il ait eu a ordonner une seule exécution. Pendan! le COurs de sa glorieuse cainpagne, quelques-uns de ses ennemís les plus acharnés sont tombés en son pouvoir, ils vivent aujourd'hui pour proclainer la générosilé du général Urquiza. Mailre de l'armée enneraie arbitre de la situalion, le général Urquiza a terminé sa rapide et glorieuse campagne dans l'Elat Oriental, par un triompbe qui, pour la premiére fois dans le monde, n'a pas conté une seule goulle de sang, imposé uu exil, ni causé un seul préjudicea personne. A peine Ies troupes (pie comrnandail Oribe, furent-elles sous Ies ordres du général Urquiza, qüe celui-ci, Ies faisanl campee loin de ses soldáis, alia píantér au milieu d'eíles sa tente de guerre. Ce fut au milieu d'eíles, qu'il (ranchíf la distance de Montevideo au Paraná, ne conservan! pas aupres de luí un seul escadrori de ceux qui apparienaient á 1'Enlre-Ilios, et pendant ce trajetla noble eonffarice du général a é!é payée par la Ira n che adbésiot) des soldáis Argenlins. El cela se eomprond :# — 6 — Les soldáis argentins qui aceompagnaient le general Urquiza l'avaient vil combatiré souvenl daus leurs rangs; ils avaieul triompbé quelquefois sous ses or Ires, el certainement, places entre le général Urquiza, soldat plein de cou- i'age, eí, Rosas, lache tyran élranger aux champs de ba tai lie, il est assuré que les soldats Argentins avant á opter entre le héros et le hourreau , ne pouvaienl hésiter. II faul ne pas connatlre le soldat pou jpposer que ses affeciions puissent appartenir a celui qui n'a du soldalque funi- forme, et qui agagné ses épaulettes dans la fange des discordes civiles. Et tel est Rosas notir tousceux qui le connaissent, et qui ne lui onl pas vendu leurs opinions et letir eonscience. A la lele de ses soldats Argentins, d'une división Oriéntale, d'une autre de Rrésiliens, et des forces d'Kntre-Rios el de Corrientes, a la léie d'une aruiée qui, par son nomine, sa disci- pline, sa eomposilion et son équipement, n'a j:una¡s eu d'egale dans 1'Amérique du Sud. a la téte d'une tellearmée, je le repele, le general Urquiza a posé le píe»I sur la rive occidentale du Pa- raná, depuis le 20 décembre, el dans les jours écoulés jusqu'au 1er janvier, époque des derniéres nouvelles recues de son quar- liergeneral, les resultáis obtenus par lui ont. été les suivants : « Varmée avee laque!i. Rosas courrait la province de Santa-Fé sest » dissoute , la división du rolonel Vicente. Gonsalez, autreftis célebre » par son d Les troupes des coliméis jasé Antonio Fernandez el Mathias Díaz, » de» coinnmndnnts Comas et Luis- Hernández sont venues s'unir aux >. forces du general Urquiza aux cris de A HAS Lfí TYRAN ; el mar* » chant comme avant-garde de Varmée libératrice, onl franchi I'ar- n ROYO DEL jmeuio, frontiére de Ruénos-Agres. n A la vue de cette avant-garde, le conanandant Maroto et le régi- » menl sous ses ordres ont abandonne la (maniere de Rosas, ce qui fait » qu'ii la date du I"jamñt;r,quatre añile soldats du tyran grossissaient » fies rangs des llbt'rateurs. » » Dans Varmée de Santa-Vé , deux cents homtnes auplus, n'ont pas » imité cet exemple. Partagés en deux groupes. ils onl gugné, les uns, » la roule de Buéuos-Ayres, sous la ronduite de Santa-Colonia, pen— » danl que les aulres fuyaienl sur Cordoea avee le general Ecbagüe » qui, ayant trouve le chemin euupé, n'a pas pu suivre la meme diree— » tion. » A la dale iwliquée, tóate la province de Santa-Fé s'ctait prononcée » contre le tyran, ainsi qu une grande par lie de la eampagne au nord » de Buenos-Ayres. Le général Mansilla ava'it dá encloucr une partie » de son artillerie el se retirer sur Arreciles avee le liers, au plus, des » soldats quil eommandait...... Enfm, en Onze joUTS, le •a general Urquiza sans brúler une araorce, » était maítre de la moitié du lerritoire qu'il » se proposait d'oeeuper. ...» . Tel est te récit exact Iburni par les documenta ofliciels que TEürope a recuset que la presse américaiue a annoncés, cómate, elle a raconté, en y applaudissant, les actes de inodératron el de magnaniimlé, par lesquels le général Urquiza s'est ¡Ilustré dans cette nouvelle eampagne.Le frére du géfléra! Echag&e, le niajor Gérmefuiiu et quelques aulres, sígnales par leur dévouement a Rosas, sont (ombés au pouvoir du vainqurur: celui-ci lesa renvoyés dans leurs fa- milias. Pariout oú arrive l'armée libératrico, les haines s'efla- cent, l'etnpírfl des Iois s'établit et Pére de la liberté commenee. Cesl que le general Urquiza, paraissant comme un ange de paix, proclame l'oubli des mauvaises passions et la fin da régne de l'arbilraire. Son épée ne menace que le tyran, parce qu'íl sait qu'oa doit imputer au lyran seul les críales, les excés de l'époque a la- qu -lie Rosas aura la triste fortune de donner son noni. En suívaut cette ligue de eonduite, le general Urquiza st* voit saluer avec enibousiasme el respect sur les deux rives de la Plata. Pour trouver l'expression d'aulres senliments vis-a-vis du general, il faul reeourir auv pamphleU que quelques vils mercenaires élaborem daos les antiehambres de Rosas, c'est-a- • • • diré a la Gaxette Mercantil'? et au tíiitísh-Packet qui le dispute a son emule en hontense eélébri té- Si l'auteur de la correspondance, de laquelle je m'oerupe, Se lút nominé, je suis cerlain qu'il rious eflt révélé un ñora digne de ligurer pároli ceux de semblables folliculaires. S'il se fül nominé, je suis encoré plus cerlain qu'il n'eiil pas osé lancer contre la marine brésilienne la láche insulte que reti- forme sa lettre. Une lejHH insulte, il est vraí, ne peut exciter que le plus pro— fond mépris, parce que le mépris est le seul senlimeiit que puisse inspirer celui qui s'abrite s-ous le vtjile de l'ationyme, pour attaquer la répulation d'autrui; malgré cette convienen, je tiens a répéter que raitteur de la oorres- pondance ment eíYronfcétnent dans ee qu'il dít de la marine brésilienne. La marine impértale eotmpte peu d'années d'extstence, mais elle s'est fait avantageusement connaitre par son honneur et son instruction. II n'y a pas longiemps, sur les mers du maux eonlinent, en présence de vaisseaux de guerre européens, il s'agissaú de sauver quelques centaines d'émigrauts, dont le navire étaU in- cendié; un sleamer brésilien se distingua d'une maniere remar- quable et meríta les applaudissements des autorités dé la tirande-Rreiagne et des marins auglais. . Cbacun sait, au reste, combien la consolidation de l'Empire doit au courage, a la science et a l'activité de la marine bré- silienne. Ces qualités ne se soni pas démenlies pendattt la guet re con- tre Rosas. -A va ti t lengagenienl de la lulle» les séides du tyran aítirmaieiu que les rives du Paraná, co«aromiées d'artillerie, ne verraient pas llotler le pavillon imperial. L'esoadre brésilienne a répondu a cette forfanteríe, en sillonnant en tous sens les eaux du Paraná, comme l'avaient fait, en 1846, les escadres anglo- francaises. Le fait qui a donne lieu á Pinfamb insulte que je releve, est le suivant. Toul le monde le counail, et le Bnlletin n° 2 de l'Armée libératrire le rapporte ett ees termes : « Lñ 17 du (.ourriní, une división de Vettadr* brésilienne, au.v ardr*s de famiral Grar.nfrlls , defdail deiant cette forte position ijardée par d'mze picces d'ai tillrrie el denr miUe ftmtastm».» l'.ette división nóvale se contposuit : » Du vapmr Alfonso, armé de deux piéees deGH et de quatre de 32. Ce navire portuit le balaillon n° 8 el reninrquait la corvelle ¿i v olles Dona Francisca de amatarme canons de 50. » Du úapéur Pedro II, aijant á bord le bato ilion n" 15, portani des pieces du méme calibre que /'Alfonso el aijant á la remorque lo corvetle /'Union de nuil canons de 30. » Dli vapeur le Reeife, ayanl á la remorque le bricb Caliope et. portant ensemble seize eanons de 50. » finfin du vapeur Don Pedro, marchant en deliors de la tigne et a colé de /'Alfonso qui tcnait la droile. » A bauteur de la troisiéme piéce des fort'ificaiions del Tonelero, celles-ci ouvr'ire.nt un feu tres vif de boulels rouget et de fusillade, au- quel l'eseadre répondit par un nutre }>'us nn uririer el ¡das uourri de rni- traille, de boulels el de rnousquelerie, qui découcerta pour un momenl les assaillams. Pendanl cinquante minutes, cinq cents coups de canon s'échanqérent, sans que le jet des boulels rout/es produisit d nutre e/Jet que celui de tuer quatre honunct, d en blesser trois dans l'eseadre el de laísser quatre boulels dans les jlancs des nuvires. » Dans cette escarmouche, la marine brésiiienne a rempli le bul qu'elle se proposait. Elie a forcé le passage du Tonelero, rendant a l'enneuii bouleL pour boulet , sang pour sang, el l'attaque des soldats de Rosas n'a pas retardé d'uue minute la marche de l'eseadre...................... .....El) bien! il s'est trouvé un correspoudaut anonyme pour écrire que dans cette action, les marins brésiliens avaienl fait preuve de couardise. Comment cela nous surpi-endrait-il de la parí des nomines — 11 - de llosas? Le mensonge n'a-l-il pas éié loujours Carme favo- rite du tyran ? Aprés cette oscarmouche , nous voyous le general Mansilla adresser un rapport cmpliatique , un bíllletih de victoire , et cela au momeal oü I'abandon de la position qu i! oceupait el la perle de plusieurs lieuesde terrain sonl la conséquence de ce triomphe........................... ..... Aujourd'hui, on Me peut bien expliquer ce que pu- blicnl les journaux de Ruénos-Ayres que de la facón sui- vaote : € Le qénéral Urquiza fuit en poursuivanl nos troupes.—Notre ar— .* mee victorieuse avance en battant en retraite. » En venté, ce qui s imprime á Ruénos-Ayres, ne peal etre pris au sérieux que par ceux qui ont un inlorét pour le faire. L'auteur de la eorrespondanee doit app.u lenir a cette «ier- niere calégorie , quand il trouve l'Élat Oriental vassal da Rrésil, quand il gémit sur les dangers dont l'Empire menace l'indépen- dance Oriéntale. Quiconque connatt la logique suivie par les hommes ure ¡>us d? tembl/ihles pr rait l< drapeau de l'anarchie. le rédacleur du Commerce verrait que le Pcrys eutraií á l'instant une armée nómbrense ct tttjuerrte, capaMe de défendre te» droits. Ces paroles diseut bien si le pays soul't're le YHnnll(TT «le persoune, elles disent s il y a disposición bonle. Ce paquebot, apportera cette nouvelle, parce que sa iá- cheté, pleirie de cuse, luí sama íaire éviter le poignard de la haine individuelle, el